Le concours
- Y.AMI

- 28 nov.
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 4 déc.
Il faut que je vous raconte l’histoire de ce concours :
Résumé :
Si vous avez lu « Qui suis-je ? », vous le savez déjà, vers 2020, j’écrivais des textes où j’imaginais être déjà une sorte de blogueuse débutante.
Puis la vie a suivi son cours, et j’ai tout laissé de côté… jusqu’en 2023, où je suis retombée sur ces écrits. Je me suis dit : « wouah, quelle rêveuse ! » Mais j’ai surtout été déçue de ne pas avoir poursuivi ce rêve. Alors j’ai recommencé à rêver, j’ai imaginé créer un site internet, publier des livres, et même lancer un concours d’écriture.
Les mois sont passés, les années aussi. Puis 2025 est arrivé, très vite d’ailleurs.
Qu’est-ce qui bloque ?
Mon rêve, lui, était resté au même stade. Alors je me suis posée, pour comprendre ce qui pouvait bloquer.
Je portais sans doute mon lot de soucis, mais j’ai identifié le temps comme étant le problème principal, donc j’ai décidé de m’en libérer : j’ai démissionné !
Me libérer du temps n'était évidemment pas mon unique motivation mais ça a grandement contribué.
C’était une décision assez difficile à prendre. Pourtant, je sentais que j’étais arrivée au bout de ce que mon ancien poste avait à me porter, quant à mon évolution personnelle. Je sentais au fond de moi que mon existence devait prendre un tournant radical. J’avais l’impression d’avoir évolué intérieurement, et qu’il fallait maintenant appliquer ce changement à ma vie.
Malgré ce sacrifice, je stagnais encore. Et plus les mois passaient, plus je me demandais ce qui pouvait encore me bloquer. J’avais du temps et j’avais d’ailleurs bien avancé : plusieurs livres commencés, un site internet prêt…Alors pourquoi n’étais-je pas satisfaite ? Pourquoi n’arrivais-je pas à lancer la machine ?
Vous <3 :
Et là, j’ai compris. Hormis la peur de l’inconnu et de l’échec, j’avais une impression d’inachevé. Comme s’il me manquait quelque chose… parce qu’en vérité, il me manquait vraiment quelque chose : VOUS.
J’ai compris que ce projet resterait toujours un peu incomplet dans mon cœur et dans mon âme, s’il ne vibrait pas à plusieurs voix.
J’avais besoin de croiser d’autres plumes, d’autres sensibilités, d’autres vécus.
Mais ça a été tout un cheminement pour comprendre cela, ça ne s’est pas fait d’un coup.
Le Mal-être :
Le thème principal de ce premier livre porte sur le mal-être. Le but est donc de s’exprimer et d’extérioriser pour celui qui écrit. Ça peut également être un moyen d’évasion, tant pour celui qui écrit que pour celui qui lit.
J’ai choisi ce thème simplement parce que j’écris là-dessus en ce moment. C’est un thème qui me parle et dont j’ai envie de parler. Je trouve qu’on ne parle pas assez du harcèlement sous forme de rumeurs, critiques, jugements dans le monde des adultes. C’est presque banalisé et normal, que ce soit au travail, dans la famille, les amours, c’est quelque chose qui existe. Et je veux laisser une trace de cette chose. Je veux que ceux qui le vivent se retrouvent et que ceux qui le font vivre se reconnaissent. Je veux que la honte change de camp. Je veux m’écrire à moi, pour moi et que ça parle à d’autres. J’aimerais aussi que ces autres s’écrivent à eux, pour eux et pour les autres après eux. Mon idée n’est pas de faire un témoignage ni donner des conseils, mais juste mettre de la visibilité sur un thème qui n’en a pas assez, et ce, au travers de l’écriture « non-fictive » : Réflexions, lettres, mini-essais, poèmes, etc.
Je ne suis ni thérapeute ni psy, juste une personne qui a l’expérience de la vie (une petite) et qui veut écrire. Certains créent des associations dans le but d’aider et/ou d’accompagner. D’autres font du bénévolat dans ces associations ou participent à des évènements pour la cause.
Moi, à mon niveau, la seule façon dont je peux « aider » est avec mes mots. En tout cas, c’est là où je me sens le plus à l’aise. C’est comme ça que je veux commencer.
J’ai pensé à ce que l’écriture m’avait apporté, tout au long de ma vie.
J’ai refait le film de ma vie. J’ai pensé au fait que j’étais un individu à part entière et que tout ce que je ressentais, que ce soit dans des moments de joies ou de peines, dépendait de tout ce que j’avais vécu. C’est logique, je sais : ma vie m’a façonnée.
Mes réactions, mes pensées, mes décisions, mes idées sont telles quelles, car j’ai eu la vie que j’ai eue.
Mais si j’avais eu une autre vie ? Et si je n’étais pas Y ? Qu’aurais-je pensé ? Qu’aurais-je écrit ?
C’est là que vous intervenez. Vous, vous n’êtes pas moi. Vous avez une autre vision, un autre vécu, une autre sensibilité. Qu’écrirez-vous si on vous demandait d’écrire sur le mal-être ?
Concours
Ayant déjà pensé à créer un concours en 2023, je vous avoue que ça m’est très vite revenu à l’esprit. Surtout que là, j’ai mon site internet, donc, c’est beaucoup plus pratique et faisable.
D’ailleurs, initialement, le concours et le(s) livre(s) que j’écris étaient deux projets complètement distincts.
Petit à petit, j’ai décidé de m’économiser en les rassemblant. Et c’est là que m’est venue l’idée du livre participatif.
C’est à ce moment exact que j’ai compris que mon livre avait besoin de vos voix pour être complet.
Quitte à créer un concours sur le même thème que mes écrits, valait mieux relier les projets.
Revue ou livre
Imaginer ce projet m’a donné un regain d’énergie et de motivation. Il ne manquait plus qu’à poser les pierres et réfléchir à la façon dont je pouvais mettre ça en place.
Au départ, je voulais créer une revue participative, avec plusieurs numéros dans l’année. J’ai finalement opté pour un livre participatif.
Ce format me correspond mieux : il est plus libre, moins contraignant, et surtout, il ne m’enferme pas dans un rythme de publication. Ça m’aurait angoissée.
Autoédition
Parfois, je me dis que je suis quand même un peu crazy de vouloir que mon tout premier livre en autoédition soit un livre participatif. Mais il faut un commencement à tout.
J’ai enfin compris qu’il faut arrêter de se mettre des barrières et arrêter de repousser ses projets. Donc, je me lance, en conscience.
Conscience du fait que j’ai tout à apprendre, que ça peut être intense et pas facile tous les jours. Mais je préfère me lancer tout de suite plutôt qu’avoir des regrets dans six mois.
Conclusion
Voilà l’histoire de ce concours qui est aussi, un peu, l’histoire de mon tout premier futur livre participatif. Ça part d’une jeune fille qui a eu des projets pendant longtemps et qui a toujours trouvé une excuse valable pour les repousser.
Aujourd’hui, elle s’est dit :
« C’est trop, on a qu’une vie.
Tu n’as pas le temps ? Libère-toi-s-en !
Tu ne t’y connais pas en autoédition ? Tu vas apprendre, te former, voire demander de l’aide.
Tu ne te sens pas de finir ce livre seule ? Crée un concours et fais un livre participatif.
Tu as peur de te louper et d’échouer ? Pour ça, il faudrait déjà essayer. »
Cette jeune fille a enfin décidé de sortir de sa zone de confort et de se lancer. Je vous encourage tous à faire pareil, peu importe le domaine. Croyez en vous.
Je remercie d’avance tous ceux et celles qui participeront avec moi à cette toute nouvelle aventure.
Mon petit proverbe motivant :
Sé grèn diri ka fè sak diri.
C’est un proverbe qui vient des Antilles. Ça me parle beaucoup, on pourrait le traduire littéralement par « Ce sont les grains de riz qui font les sacs de riz ».
J’adore cette métaphore, car, en vérité, le sac de riz n’existerait pas, s’il n’y avait pas tous ces grains de riz à l’intérieur. Chaque grain est important et mène au résultat qu'est le sac rempli de riz.
Oui, on a des rêves, qu’on souhaite réaliser. Mais pour atteindre ses rêves, il faut bouger.
Et je me dis alors : « Chaque petite action que tu feras te rapprochera de ton objectif. Car, sé grèn diri ka fè sak diri. »
Merci de m’avoir lue.
Je vous souhaite une très belle vie remplie de bonheur.
Y.







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